vendredi 9 janvier 2009

Présentation de "Hors-série [N°1]" par Jean-Marie Hordé, directeur du théâtre de la Bastille

Aussi énergique soit-il, un théâtre ne peut réaliser tous les désirs qui le traversent. Les contraintes de temps et d’argent, celles particulières liées à la rencontre entre le spectateur et l’inconnu, toutes peuvent se conjuguer pour contrarier avec force une vitalité pourtant bien réelle. On peut s’y plier, accepter que « c’est comme ça », comme disent souvent les experts en adaptation interessée. On peut aussi y résister et chercher par tous les moyens, (ici directement liés au manque de moyens) à tenir une ouverture. Une scène doit être une scène ouverte. Cela s’entend de plusieurs façons : la scène s’ouvre à des artistes venus d’horizons divers ; elle s’ouvre au méconnu, ose l’effroi et le transversal : mais aussi, on lui offre la confiance d’ouvrir son public.
Un artiste débutant n’a devant lui personne. Hors-Série [N°1], c’est cela : ouvrir la scène, encore et encore, pour que chacun, artiste et spectateur, se découvre. Hors-Série ou comment réduire la quadrature du cercle !

Jean-Marie Hordé

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